Le parcours chronologique

Le parcours des écoles

Le parcours des genres

Le genre religieux

Les portraits

Les natures mortes

L'absence quasi-totale des paysages

L'influence italienne souterraine

 

L’absence quasi-totale des paysages

Ce dernier tableau nous rappelle l'impossibilité d'un autre parcours : celui du paysage. Le genre, dans son autonomie, n'existe pas, sans doute faute d'une clientèle qui s'y intéresserait. Mais il est quand même présent, au deuxième degré, à titre de décor généralement discret dans certaines scènes religieuses, comme celles de P. Orrente ou de J. del Castillo Saavedra, ou La fuite en Egypte de Zurbaran. Ces paysages imaginaires qu'on ne trouve sur aucune carte géographique font place parfois à des représentations identifiables comme la vue de Burgos qu'on découvre l'arrière-plan du portrait de moine de Juan Rizi.

 

Dans un seul cas, on ne peut plus parler d'une scène avec une échappée sur la nature, mais au contraire d'un paysage avec un élément justificatif : le magnifique Paysage avec Saint-Jean Baptiste de Maino est un des très rares exemples de cette inversion des rapports ; l'image du Précurseur n'est qu'un prétexte à l'évocation, à la fois naturaliste et poétique, du cours paisible d'un fleuve qu'on a été tenté d'identifier avec la vallée du Tage aux environs de Tolède.