Modalités
pratiques de coopération en terminographie
Daniel Goudec Université de Rennes 2 - ProTLS |
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Introduction Si la terminographie se définit comme l'ensemble des opérations conduisant à la collecte, à la mise en forme, à la gestion, à l'aménagement et à l'exploitation des données et informations terminologiques (quelle que soit la manière dont ces dernières se définissent elles-mêmes) l'activité terminographique est, par essence autant que par nécessité, coopérative pour quatre raisons majeures :
On comprend donc pourquoi les coopérations en terminographie sont aussi anciennes que l'activité terminographique elle-même. En même temps, on constate que, plus elles se développent, plus il en faudrait de nouvelles.
Cadre de l'exposé La présente communication se propose de présenter des modalités pratiques de coopération en terminographie. Il ne s'agit donc pas de passer en revue les très nombreuses coopérations existantes [2], mais d'analyser, sur un plan plus général, les conditions dans lesquelles les coopérations peuvent naître et fructifier, en tirant les leçons d'expériences plus ou moins heureuses de mise en place et de mise en uvre de coopérations, dans le cadre de la production industrielle et commerciale de ressources terminologiques, mais aussi dans le cadre de la mutualisation des données et des savoirs via les outils les plus divers.
Création coopérative de ressources Collaborer pour créer des ressources terminologiques peut résulter d'une décision individuelle ou collective délibérée et volontariste ou d'une réponse (nécessairement intéressée) à un appel d'offres. En ce qui concerne la seconde hypothèse, il apparaît qu'une fraction imposante des ressources terminologiques disponibles aujourd'hui en Europe a été générée, puis consolidée, en réponse à des appels d'offres de l'Union européenne, qu'il s'agisse des sollicitations dans le cadre de MLIS ou de programmes apparemment moins ciblés sur la terminologie, comme Lingua ou Socrates - sans doute parce que la terminologie est un bon produit d'appel linguistique. Les divers programmes européens sont doublement efficaces en ce sens que :
On peut donc, après avoir rappelé leur rôle éminemment moteur sur la scène terminographique, s'en désintéresser pour faire porter l'analyse sur les collaborations que l'on pourrait dire endogènes, par oppositions aux collaborations exogènes ou suscitées par un facteur externe. Les collaborations suscitées de l'intérieur se répartissent en deux groupes :
Collaborations péri-terminographiques Les collaborations péri-terminographiques interviennent non pas 'en terminologie' mais 'autour de la terminologie'. Il serait dangereux de les sous-estimer car elles peuvent avoir un rôle crucial dans le montage et la réalisation d'un projet. Dans ce type de schéma, le ou les terminographes reçoivent, de la part de personnes ou d'institutions, des aides et contributions portant, entre autres, sur :
Il s'agit d'un schéma particulièrement intéressant en ce sens qu'il permet généralement une accélération des processus péri-terminographiques (notamment lorsque les contributions viennent d'un autre pays et suppriment tous les obstacles liées à l'éloignement et à la méconnaissance des terrains). Ces collaborations présentent trois avantages majeurs :
Collaborations terminographiques Les collaborations terminographiques sont, à proprement parler, des formes de production ou de traitement conjoint de données et ressources terminologiques. Elles ont pour objectif de générer des répertoires effectifs, sous quelque forme ou format que ce soit et sur quelque support que ce soit. On citera, pour fixer les idées, quatre cas types de coopérations terminographiques en analysant brièvement les conditions de succès ou d'échec dans chaque cas cité. Le premier de ces exemples est celui de la production conjointe de travaux terminographiques universitaires. On parle de mémoire à quatre mains[4] ou de travaux internationaux conduits dans le cadre de formations qui se disent toutes au moins européennes. La pratique est courante et devrait se répandre grâce aux voies et moyens de communication nouveaux (au moins quand les institutions seront équipées des matériels et logiciels voulus). Le système est très simple : deux ou plusieurs institutions se mettent d'accord sur un thème, sur une organisation du travail, sur des schémas de gestion des données, et chacune pour son compte réalise un dictionnaire dans sa langue. Deux formules sont à envisager :
Si l'on parvient à surmonter les difficultés liées aux disparités de calendriers, compliquées des périodes de stages et des problèmes de communication, le type de coopération 'universitaire' indique les premières clés du succès des coopérations terminographiques :
les responsables se connaissent Ceci étant, le bon fonctionnement de ce type de coopération dépend aussi des outils de communication disponibles et de l'acceptation d'éventuels déséquilibres des contributions respectives des participants. Il ne fait aucun doute que la coopération terminographique universitaire vraie requiert :
En ce qui concerne les outils de communication, la réponse optimale viendra de la généralisation des accès à l'Internet. En ce qui concerne la synchronisation des étapes du processus de collecte des données et informations, elle dépend des coopérateurs eux-mêmes et doit donc être atteinte. Reste à définir et respecter un contrat on ne peut plus clair spécifiant ce que chacun doit faire, dans quelles conditions. La réalité et la clarté du contrat auront le mérite de prévenir les déséquilibres d'investissements : il oblige en principe chacune des institutions participantes à prévoir le budget nécessaire pour satisfaire à ses engagements vis-à-vis de ses partenaires, faute de quoi certains de ceux-ci auront le sentiment de 'faire l'effort pour les autres' - refrain qui n'a pas seulement cours dans le cadre des coopérations inter-universitaires. Le deuxième exemple est celui des entreprises ou organisations nationales ou internationales, des associations de toutes sortes ou des regroupements plus ou moins opportunistes d'intérêts concentrés sur un champ d'activité particulier. Dans ce cadre, on enregistre aussi bien des coopérations entre représentations nationales d'organismes internationaux, établissements divers de sociétés industrielles ou commerciales, membres d'associations professionnelles nationales ou internationales, et, plus simplement, regroupements 'corporatistes' - dans le bon sens du terme. Ici encore, deux options existent.
Dans un cas comme dans l'autre, les contributions sollicitées ou apportées tendent à se situer (i) en amont et (ii) en aval de la terminographie proprement dite. On note en effet qu'il existe toujours une structure de pilotage (éventuellement réduite à une seule personne) et une cellule centrale de production et de traitement effectifs de la terminologie. La centralisation semble, à ce niveau, être une condition essentielle de bonne exécution réelle des travaux. En amont de cette cellule (ou de ce service) terminographique, interviennent toutes les formes d'apport d'informations brutes ou, parfois, déjà affinées. En aval de cette même cellule ou de ce même service interviennent toutes les formes de consolidation, validation, et homologation des données et de leurs organisations. Le schéma est celui de la coopération terminographique standard entre des apporteurs ou fournisseurs d'informations et données, des organisateurs (terminographes) de ces mêmes informations ou données, et des valideurs (techniciens) des contenus des répertoires ainsi constitués. Les modalités spécifiques d'apport ou de validation sont très variables, mais non significatives. Le schéma peut générer une structure à tiroirs dans laquelle chaque filiale ou composante (souvent singularisée par 'sa' langue de travail) constitue une ressource complète ayant vocation à s'intégrer à la ressource commune - mais ceci génère obligatoirement de la redondance et du 'gaspillage'. Et toute l'astuce réside, précisément, à concevoir une organisation qui réduit la redondance. En général, celle-ci consiste à mettre en place une structure à deux niveaux :
Quelle que soit la structure, le facteur déterminant est la légitimité du projet : celui-ci est réputé servir l'intérêt commun et la constitution et la gestion de ressources terminologiques est une mission commune (même si certains estiment que l'obligation de contribuer ne les concerne que marginalement). De toute évidence, l'activité terminographique obéit à une décision de l'institution et entre dans le cadre de ses objectifs et de sa stratégie. Dans le meilleur des cas, et même si l'essentiel de la terminographie effective incombe à des spécialistes 'délégués', chacun se sent concerné et coopère volontiers. Les choses iront d'autant mieux que :
La véritable clé du succès dans ce type de coopération est donc le 'positionnement' des projets et, par contrecoup, le 'positionnement' de la terminologie, de la terminographie, et des terminographes dans l'institution concernée. Une fois le principe de coopération acquis, il reste simplement à réconcilier deux visions opposées de la terminologie : une vision linguistique-définitoire (côté terminologue) et une vision encyclopédique-fonctionnelle (côté 'spécialistes'). Le troisième exemple, correspondant aux situations que l'on dira de 'terminographie vitale', est celui des projets internes à un organisme national (société industrielle, ou commerciale, ou de service) qui doit, pour des raisons quelconques, recenser, traiter et aménager des terminologies 'vitales' au sens où elles sont intégrées aux produits ou à leur fabrication et constituent donc à la fois un élément primaire et, littéralement, une condition sine qua non de mise en uvre des produits et processus. On pense ici aux désignations terminologiques et pictographiques des fonctions ou boutons d'appareils divers. En pareil cas, la coopération terminographique engage l'ensemble des composantes de l'organisme concerné : les services linguistiques, commerciaux, techniques, juridiques (comme d'habitude), mais aussi les ergonomes, les sociologues, et les sémiologues. La coopération intervient alors pour produire des désignations et des systèmes de désignations efficaces au sens où ils sont compris et non plus simplement pour les enregistrer et/ou les 'expliquer' et/ou proposer des aménagements éventuels. Elle se situe au cur même du processus de génération d'une composante du produit, sinon du produit lui-même. C'est le seul cas connu dans lequel la coopération entre tous les individus et tous les services d'un même organisme va de soi. L'activité terminographique n'est plus déléguée à un individu ou à un service ou, pis, assumée par cet individu ou ce service. Elle n'est pas non plus perçue comme une activité terminographique ; elle est perçue comme une activité de production ou, à tout le moins, à une activité indispensable à la production, et ceci explique peut-être cela. Le troisième cas type représente l'optimum en matière de coopération terminologique. On y retrouve en effet, chez l'ensemble des protagonistes potentiels :
La terminologie devenant 'centrale' et 'essentielle', il se produit une certaine marginalisation du terminographe, qui cède sa place aux apporteurs des diverses compétences nécessaires, à moins qu'il ne devienne le coordonnateur. Il n'est pas toujours aisé pour le terminographe (ou terminologue) de s'effacer de la sorte, mais il en va sans aucun doute de l'intérêt de la terminologie. Le quatrième exemple est celui de projets que l'on dira génériques, dans lesquels une personne physique (rarement) ou morale (généralement) souhaite mettre en place un système de collaborations éclatées ou diffuses en ce sens que l'objectif est de 'faire remonter' vers un centre une somme de données ou informations terminologiques (déjà constituées et formalisées) ou terminogènes (à clarifier, formater ou organiser). La formule est une variante humaine de la mise en uvre d'un extracteur sur un corpus. Il s'agit de solliciter directement ou indirectement des personnes susceptibles de contribuer à la réalisation d'un objectif spécifique. Pour illustrer ce mécanisme - dont il faut s'empresser de préciser qu'il existe des versions en réseau interne depuis une bonne dizaine d'années dans certaines entreprises - on peut s'appuyer sur le système Balnéo, développé pour le compte du Réseau International de néologie et de Terminologie [RINT]. Balnéo se présente comme un système de collecte et de diffusion de néologismes. En gros, il s'agit d'une base de données WAIS (via l'Internet) dans laquelle sont enregistrées des fiches d'attestations de néologismes, c'est-à-dire, des cas d'emploi de néologismes accompagnés de toute information pertinente disponible conformément aux conventions retenues par le réseau qui l'exploite. Le processus ultra-simplifié se présente comme suit :
Bien évidemment, les accès ne sont pas libres : il faut l'agrément du RINT pour obtenir le mot de passe permettant d'entrer et de consulter des données. Il suffit ensuite de prendre le modèle de fiche et de respecter un cahier des charges et un contrat simple. Dans l'esprit, pareil système de collecte et diffusion devrait correspondre au prototype même de toute coopération. Dans les faits, il n'en va pas exactement ainsi, parce que :
Ce qu'il faut retenir de l'expérience acquise autour de Balnéo, c'est que le principe de collecte d'informations et données demeure, de toute évidence, primordial. Toute activité terminographique et terminologique est tributaire de l'accès aux données et informations et, en-deçà, des corpus qui les contiennent. C'est donc à ce niveau que se joue le sort des projets et c'est donc à ce niveau que la coopération non spécialisée peut jouer un rôle important en ce sens qu'elle multiplie les sources et ressources. Ceci étant posé, pour obtenir des contributions nombreuses, il faut un schéma simplissime et un outil rudimentaire avec, bien entendu, juste quelques règles simples et de bon sens. Le schéma simplissime est celui de la donnée ou information accompagnée de sa clé (néologisme, terme, pictogramme, ou autre) de la référence de sa source, et de tout éclairage que peut donner le collecteur quant aux attributs de la clé et/ou de la donnée. Le traitement ou retraitement des données ou informations ne relève pas, dans cette hypothèse, du travail de collecte. L'outil rudimentaire est le formulaire accessible à tous en attendant que, par l'effet de formation progressive des alimentateurs spontanés, on puisse passer à des schémas et outils requérant un petit peu plus de compétence et savoir-faire. En ce qui concerne l'alimentation du système, il n'est guère aisé d'avancer des hypothèses. On peut cependant affirmer, sans risque de se tromper, qu'il importe de différencier et sans doute de dissocier deux situations standard : celle de la collecte servant l'intérêt collectif, d'une part, et celle de la collecte servant des intérêts particuliers, d'autre part. La collecte servant des intérêts particuliers ne pose pas de problème majeur, puisque les intérêts concernés se définissent en boucle comme, par exemple, dans le cas d'une entreprise ou d'un groupe industriel qui utilise le principe du formulaire avec annotations pour réunir les désignations ou concepts à traiter et les informations les concernant. Il s'agit, dans cette perspective, d'utiliser un moyen technologiquement avancé pour augmenter le rendement de la collecte et atteindre des alimentateurs qui, sans ce moyen, ne seraient sans doute même pas au courant de l'existence de projets terminologiques. Pour le reste, c'est bien l'entreprise qui travaille pour l'entreprise. Il en va différemment de la collecte servant l'intérêt collectif. En pareil cas, comme nous l'avons déjà évoqué, sauf incitation forte à contribuer, la mobilisation d'alimentateurs devient problématique. On aura remarqué que, très progressivement, le principe a cessé d'être celui de la coopération véritable pour se transformer en principe de contribution déséquilibrée. Si, pour parler clair, on fournit sans retour, la source se tarit. Et, comme les bénéficiaires potentiels (en nombre considérable) n'ont pas nécessairement vocation à fournir en retour, il faut trouver l'incitation à contribuer dans :
En attendant que le système embraye, il faut ouvrir les accès et faire jouer à plein le principe de contrepartie en créant un 'droit de consultation' directement corrélé au niveau de contribution de chacun. Dans l'immédiat, notre objectif est de retrouver une logique de chronologie en remettant le buf devant la charrue et donc en mettant en place la structure coopérative (sous la forme probable d'un observatoire coopératif de la néologie) qui, dans la perspective de réalisation de ses objectifs, trouvera dans un système de type Balnéo un outil adapté. Ce faisant, nous espérons retrouver le principe de partage des données, informations, et savoirs, qui fait la force des forums langagiers et autres listes de diffusion.
Forums et listes de diffusion Si les forums et listes de diffusion contribuent à la création de ressources, leur vocation première est de permettre l'échange et le partage de données et informations terminologiques. Par le biais des forums et des listes de diffusion - qui en sont une variante plus souple - il y a mutualisation immédiate des données et informations. Cette mutualisation est, par essence, toujours spontanée et volontaire. Elle naît de l'outil qui favorise les échanges et, singulièrement, de l'Internet. Elle consiste à créer les conditions de naissance et de développement de réseaux de tailles évolutives autour d'un intérêt pour un sujet, une dialectique, un projet ou, pour ce qui nous concerne, la solution de problèmes linguistiques qui vont de l'origine d'un terme à sa traduction en telle ou telle langue. Nous ne nous attarderons pas ici sur les forums et listes de diffusion que l'on dira 'propriétaires' en ce sens qu'ils sont créés, animés et gérés par une personne physique ou morale dans le but de répondre à un objectif particulier (ces outils visent alors à servir des intérêts particuliers). En pareil cas, il va de soi que les participants sont essentiellement cooptés et qu'il y a entre eux coopération structurée, organisée, selon des modalités déterminées par un cahier des charges aussi précis et rigoureux que possible. Pour l'essentiel, le forum terminologique standard propose des points techniques à la discussion, sollicite des informations terminologiques ciblées de la part des adhérents, et recherche un jugement de validité sur les données et informations déjà constituées. Nous nous intéresserons aux forums et listes de diffusion centrés sur l'intérêt commun et, souvent, sur un ensemble potentiel d'objectifs qui demeurent largement imprévisibles au moment de la création des forums ou des listes. Pour créer un forum ou une liste, il suffit de demander sa création à un automate dit serveur de listes puis de faire savoir que la liste (ou le forum) existe. Toute personne qui le souhaite peut s'abonner à la liste, envoyer des messages et des fichiers qui seront communiqués à tous les autres abonnés de la liste ou du forum et donc réagir à tout contenu transitant via la liste ou le forum [6]. Au prix de manipulations d'une extrême simplicité, quiconque peut à volonté :
Ce système est, par définition, une mutuelle qui permet à tout un chacun d'échanger avec tous les autres membres de la liste. On peut ainsi, comme dans la liste tlsfrm (forum de proTLS) ou dans la liste France_langue_assistance ou encore sur Termilat bien que ce ne soit pas l'objectif premier de cette dernière :
Des différences pratiques ou des différences d'objectifs peuvent exister d'une liste à l'autre. Dans le cas de France_langue_assistance, l'objectif déclaré est de :
Cette liste se propose de relayer les questions posées vers une structure de coordination efficace vers des experts du domaine concerné ou de terminologues compétents sur le sujet. Dans le cas de tlsfrm, nous avons décidé d'exploiter une liste non contrôlée et de laisser chacun s'exprimer librement et sans contrôle en demandant aux participants de respecter les quelques règles très simples ci-après :
Il est difficile de dire si tlsfrm est un succès ou un échec. La liste est ce qu'en font les abonnés. En l'état des observations, on peut dire ou signaler que :
Nous retiendrons de ce qui précède : la liberté totale ou l'absence de contrainte et donc le caractère 'volontaire' des contributions, le rapprochement d'une demande et d'une offre qui n'attendent pas de réciprocité, la nécessité de spécifications minimales, et la justification intrinsèque d'une formule que chacun peut adapter librement à son besoin. Nous retiendrons surtout que, là où la coopération institutionnelle n'est pas possible - pour quelque raison que ce soit - le forum ou la liste permet quand même la participation individuelle à un système collectif. Ces divers éléments semblent devoir se situer au cur de toute réflexion sur les perspectives de coopération.
Perspectives et stratégies Dans la perspective d'un développement des coopérations en matière de production terminographique on peut penser que les choses ne peuvent qu'aller en s'améliorant, grâce, notamment, aux perfectionnements des outils de communication. Il va également de soi que les formes de coopération existantes se renforceront et, surtout, que de nouvelles formes de coopération ne manqueront pas d'apparaître. On peut surtout penser qu'une communauté 'ayant intérêt déclaré' pour la terminologie va se constituer et se développer progressivement par le biais des listes de diffusion - Termilat jouant un rôle prépondérant à cet égard. Le bilan prospectif que nous pouvons dresser au terme du rapide survol des modalités de coopération prises en compte permet de dire que :
Nous sommes persuadés qu'il ne s'agit là que de balbutiements et que l'avenir verra se multiplier à l'infini les formes de coopération, tout simplement parce que, sauf insuffisance criante de moyens financiers ou humains, les obstacles tombent les uns après les autres et - ce qui est loin d'être négligeable - les modèles se multiplient. [1] En attendant le jour o� les terminographes seront d'abord des 'sp�cialistes de domaines' [2] A en juger par les contenus du programme, certaines de celles-ci seront bien plus avantageusement mises en valeur par leurs responsables ou protagonistes. [3] Partenariats dans lesquels chaque institution contribue au travail terminographique de l'autre avec un décalage d'une année universitaire. [4] Centre de Terminologie de Bruxelles [5]Taux jug� acceptable par les professionnels du langage consultant les r�pertoires 'linguistiques'. [6] On n'insistera jamais assez sur le fait que, pour cette liste comme pour la plupart des syst�mes de ce type, l'inscription est totalement libre. [7] Certains logiciels de messagerie renvoient par d�faut la r�ponse � l'exp�diteur du message et non pas � la liste.
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