Español
[fr - it - pt - ro]

Publicaciones
Cumbre “Terminología: interacción y diversidad” - Actas
Programa
Otras ponencias

Titulares
Estudio sobre el lugar del francés en Internet
II Seminario Interamericano sobre la Gestión de las Lenguas
Virtual Educa 2003
Repertorio biográfico de los países latinos
Congreso internacional sobre lenguas neolatinas
en la comunicación especializada
Terminometro
Lenguas y Culturas
en Internet
Edición 2001
Léxico Multilingüe
versión 2
Opto-electrónica
Termilat
Agenda
Eventos
Eventos pasados

La typologie des homonymies terminologiques


I. Skouratov
Centre Tesnière de Besançon
(France)
 

 
 

La typologie des langues est étroitement liée à la linguistique comparée et historique, dont elle s’est détachée avec l’augmentation du nombre de langues à comparer. Comme il est techniquement impossible, pour le moment, de comparer toutes les langues en même temps et sous tous les rapports, le choix de celles-ci s’effectue selon un critère bien précis. Dans la linguistique comparée et historique, il s’agit de la succession des langues dans l’histoire, liée à celle des générations. Dans la typologie des langues on prend en compte la diversité du système de langue indépendamment de l’histoire ethnique des peuples. Les langues comme objet d’étude typologique sont choisies d’après les critères suivants :

1. L’existence de traits qui distinguent la langue choisie des autres ou la capacité de celle-là à servir d’exemple pour expliquer le système de fonctionnement d’un certain nombre de langues.

2. Le fait qu’une langue soit bien connue, c’est-à-dire qu’elle soit parlée par de nombreux linguistes et qu’elle dispose de descriptions fiables.

3. La place importante qu’elle occupe dans sa famille linguistique.

Le choix des unités de la description typologique est lié aux moyens d’expression du sens linguistique. On prend en considération les moyens d’expression du sens grammatical suivants :

l’ordre des mots, les mots outils, la flexion intérieure, la réduplication, le déplacement de l’accent dans un mot, le ton, le rythme et l’intonation dans une phrase ;

les parties du discours suivantes :

le sujet, le prédicat, l’attribut, le complément, le complément circonstanciel, les mots d’introduction et les groupes de mots qui leur correspondent ;

les classes de sons suivantes :

les voyelles, les consonnes et les semi-voyelles ;

les types d’unités lexicales tels que :

les synonymes, les homonymes, les archaïsmes, les néologismes, les phraséologismes etc. Ces unités donnent l’image de l’expression du sens linguistique à des niveaux et sous des aspects différents.

L’analyse typologique des langues est généralisée sous la forme d’une classification de ces dernières. Les langues sont classées en niveaux sémantique, syntaxique et phraséologique.

La typologie moderne présuppose qu’à la base de la divergence des langues se trouvent les particularités de l’activité de la parole et de son style. L’impact d’un texte ne se limite pas à la formation de la phrase mais il joue également sur le rythme de la parole, sur les traits particuliers de la phonation des mots ainsi que sur les formes de dérivation et les contacts culturels entre les langues.

L’évolution de la langue se manifeste nettement dans la transformation progressive du lexique professionnel en lexique terminologique. Cette évolution touche son organisation structurelle notamment le vocabulaire, la dérivation, la syntaxe, le système des procédés stylistiques, les styles fonctionnels. Le problème du perfectionnement de la langue est l’un des plus complexes. On l’associe le plus souvent à l’apparition de mots nouveaux et de leurs différents sens. Cependant, le perfectionnement du lexique et l’augmentation du nombre de mots sont « des problèmes très différents, quoique interactifs. Les aspects qualitatifs du vocabulaire sont plus importants que ses caractéristiques purement quantitatives » (1)

L’influence de la société sur la langue se manifeste le plus nettement dans le changement du vocabulaire. Les changements de ce type ont toujours lieu du fait du développement de la société et de l’interférence linguistique. Cependant, actuellement leur rythme s’accélère.

Dans la terminologie scientifique et technique, la création massive de termes nouveaux, la rénovation et le glissement des termes déjà existants sont tels qu’ils permettent de parler de « boom terminologique » par analogie avec celui de l’information dans la société contemporaine.

Les exigences de l’échange d’information au niveau international ainsi que celles de son automatisation rendent la question très actuelle.

Le développement de la terminologie dans les différentes langues nationales crée des difficultés supplémentaires. Les problèmes terminologiques que le processus intensif de création de nouveaux concepts engendrent, ont envahi le domaine de la gestion et de la production desservi par la langue des affaires. Avec le développement de la production, l’introduction de nouvelles technologies, l’incessante mise sur le marché de nouveaux articles, le processus de la création de nouvelles notions embrasse une couche bien plus importante d’unités lexico-syntaxiques que celle que développe la terminologie scientifique et technique. Ce lexique spécialisé n’a pratiquement pas attiré l’attention des linguistes, il est resté confiné au domaine de la gestion et de la production.

Pourtant, les problèmes de l’établissement des normes de l’unification et de la standardisation du lexique spécialisé s’y manifestent de façon bien plus aiguë que dans les domaines scientifiques et techniques.

Vu l’internationalisation croissante des sciences et des techniques, l’utilisation de la terminologie internationale augmente. D’habitude, le sens d’un lexème est l’aboutissement de processus nationaux, culturels et historiques aussi bien que du développement de l’action des lois internes du lexique en tant que système de la langue nationale. C’est précisément pour cette raison que l’on préfère utiliser un mot étranger puisqu’il représente un symbole pur par rapport au mot de la langue maternelle. Cependant, la terminologie se crée sur la base de la langue nationale. La spécificité se manifeste, inévitablement, dans l’expression aussi bien que dans la structure dérivationnelle et dans les caractéristiques combinatoires et grammaticales.

L’existence de traits communs dans la sémantique des terminologies de langues comparables ne prouve pas que leurs systèmes sémantiques sont identiques. Lorsqu’elle emprunte une unité terminologique, la langue la marque de son empreinte sémantique. Voyons concrètement l’originalité nationale des termes internationaux à partir de l’exemple de l’analyse synchronique et comparée des structures sémantiques des unités terminologiques. Les unités terminologiques des langues différentes qui sont semblables extérieurement sont appelées « homonymies terminologiques ».

Les homonymies terminologiques peuvent être complètes, incomplètes et fausses. Nous ne prenons ici en considération que les premières, puisque les deux autres pourraient faire l’objet d’une étude à part.

On appelle « homonymies terminologiques complètes » les unités terminologiques semblables aux structures sémantiques qui coïncident complètement.

Donc, la différence de sens des lexèmes homonymiques dans les langues différentes représente un processus naturel et inévitable. Chaque unité aussi bien lexicale que terminologique a sa propre évolution dans la langue de départ comme dans la langue d’arrivée.


Références bibliographiques
 

1. Boudagov, R (1977) : Que signifient l’évolution et le perfectionnement de la langue, Moscou, Science, p. 71






131, rue du Bac - F-75007 Paris
T: (33 1) 45 49 60 62   /   F: (33 1) 45 44 45 97
[email protected]
webmaster