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Conférence
pour une Conferencia para una infraestructura terminol�gica en Europa Conference
for a terminology
Paris,
le 13-14-15/03/2000
Description du problème : Pour une part de son programme, le Service de néologie et terminologie (SNT) de l'Institut national de la langue française mène des travaux en collaboration avec les commissions spécialisées de terminologie. Son activité terminologique relève alors d'un contact constant avec un grand nombre de correspondants. Les travaux sont menés en parallèle dans un ensemble varié de domaines. Le cadre institutionnel et le programme général de travail sont communs. C'est donc l'occasion d'enregistrer, en parallèle, des témoignages directs sur les réflexions et choix terminologiques des spécialistes. L'analyse de ces témoignages permet de constater une fréquente divergence entre les groupes, dans les besoins terminologiques et les réactions envers les usages. L'origine de ces divergences est à rechercher dans la variété d'institutions (instances ministérielles, administratives, Académie des sciences, Académie de médecine, Académie française), la variété de domaines d'activité professionnelle (domaines des Affaires étrangères, des Affaires sociales, de l'Agriculture, de la Chimie et des matériaux, des Composants électroniques, de la Construction automobile, de la Culture et de la communication, de la Défense, de l'Économie et des finances, de l'Équipement et des transports, de l'Informatique, la variété de professions (représentants des professions, de la presse spécialisée, traducteurs, lexicographes, témoins des pays francophones, formateurs de jeunes scientifiques et ingénieurs, personnalités des Académies, instances ministérielles et administratives), et, partant, à la variété de points de vue. C'est sur ce terrain caractérisé par la collaboration entre des usagers de la langue aux besoins les plus divers qu'il est offert au SNT d'intervenir sur le choix des termes mais aussi de leurs traductions possibles, et sur la manière de les définir. Certains partenaires sont davantage descripteurs des usages, d'autres, plus respectueux de "la norme" : ces échanges institutionnels sont à mieux organiser, afin de mieux évaluer encore les besoins terminologiques des spécialistes créateurs de concepts scientifiques ou techniques, et de développer l'action en cours au SNT dans le cadre du processus d'enrichissement de la langue française. Un exemple précis sera pris dans la gamme ainsi présentée des préoccupations actuelles du SNT, et où une plus grande collaboration avec des centres de documentation terminologique serait certainement utile. C'est celui de la problématique d'une nouvelle analyse des champs d'activité professionnelle et des choix des "marques de domaines" proposables à l'ensemble des partenaires et correspondants évoqués. Les choix doivent en effet satisfaire le plus grand nombre de spécialistes, dans une grande gamme de spécialités, mais être composés de manière homogène, et présenter tout à la fois une souplesse à la mesure des divergences de "points de vue" soulignées et de leur naturelle évolution. Les choix des termes et de leurs définitions n'ont de valeur que dans le cadre des champs d'activité ainsi délimités. C'est un fait notoire. Pourtant, beaucoup de nos correspondants n'en sont pas encore vraiment conscients et il semble même parfois que les représentants institutionnels soient relativement étrangers à cette réalité. Dans ce cadre, une meilleure collaboration avec des centres de documentation terminologique serait la bienvenue, et un tour de la question pourrait être proposé régulièrement, à l'échelle française (et francophone) comme à l'échelle européenne. Par exemple, une veille des nouvelles marques de domaines et sous-domaines utilisées, et, accessoirement, l'enregistrement du constat de la disparition d'autres marques à travers un ensemble de productions terminologiques seraient les bienvenus.
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