|
INFOÉTHIQUE 98 Au début du mois doctobre 1998 sest tenu à Monaco Infoéthique 98, Congrès international sur léthique dans la société de linformation, promu par lUnesco et la Principauté de Monaco. Cette 2e édition, qui réunit des spécialistes de tous les aspects de léthique dans linformation (sécurité, confidentialité, droits dauteur, responsabilités, entre autres) a réservé, pour la deuxième fois, une place importante aux questions liées à la présence des cultures et des langues sur Internet. En effet, une des six tables rondes, présidée par Daniel Prado, directeur de la DTIL, a été consacrée au multilinguisme. Étaient présents des spécialistes du Japon, de lEgypte, de lIslande, de la Corée et de lUkraine. Tous ces interlocuteurs étaient unanimes à signaler que la prépondérance de langlais sur Internet aurait des conséquences importantes sur la diversité culturelle et linguistique du monde. Le risque de discrimination et de disparition de cultures est grand quand on sait que cette technologie doit, à moyen terme, couvrir toute la planète. Dautre part, un constat signalé par les pays asiatiques concerne lusage dalphabets particuliers, non seulement en matière de codification informatique, mais également en matière de mécanismes dentré-sortie (claviers et imprimantes, en particulier). Une série de propositions extrêmement intéressantes est née de cette table ronde et peuvent être ainsi résumés : lancement d'actions de promotion du multilinguisme sur Internet, fourniture de moyens et de matériels aux "info-pauvres", actions de développement de systèmes intelligents en matière linguistique (reconnaissance de langues, traduction automatisée, TAO, etc.), accompagnées de ladoption de techniques de rédaction darticles originaux pour quils soient correctement traduits par les automates , participation à la mise en place dune politique mondiale de codification de caractères et de procédures dentrée-sortie de linformation, et encouragement à la diffusion des patrimoines culturels. Il a été également proposé que des actions particulières soient entreprises en faveur des langues disposant de moindres ressources, soit quelles utilisent des caractères différents des latins, soit quelles ont peu de locuteurs, ou bien parce quelles ne sont par représentées par des pouvoirs publics (ex. les indigènes). En fin, aussi bien lUnesco que les autorités nationales et autres organisations internationales, ont été encouragées à proposer des solutions aux problèmes énoncés. Lensemble de ces propositions sur les aspects du multilinguisme peut-être sollicité à notre rédaction, tandis que lensemble de décisions du congrès Infoéthique peut être consulté dans les pages du site web de lUnesco, http://www.unesco.org |